Policier adjoint : Manon témoigne

9 décembre 2021

Manon, notre ambassadrice sur Objectif Police, est policière adjointe dans un centre de rétention. Elle témoigne de son quotidien et de ses missions. Rejoignez la en devenant vous aussi policier adjoint.

Titulaire du baccalauréat ST2S (santé et social), Manon s’inscrit en BTS, filière esthétique et présente les sélections d’adjoint de sécurité à l’époque, devenues depuis policier adjoint. En mars 2019, elle intègre la formation et est affectée à la direction centrale de la police aux frontières, dans un centre de rétention administratif. Quelles sont ses missions? Quels sont les horaires ? Comment gère-t-elle son quotidien? Quels sont ses projets?

Mais tout d’abord, qu’est-ce qu’un centre de rétention administrative? Il s’agit d’un centre où sont hébergés les étrangers en situation irrégulière, appelés «;retenus;» et en attente du résultat de la procédure. Tous les centres de rétention n’ont pas le même cycle de travail. La plupart des centres ont un cycle de travail de 2 jours de travail, 2 jours de repos, 3 jours de travail, 2 jours de repos.

Pour Manon, c’est un rythme en 3 jours de travail/ 3 jours de repos. Tranquille? Pas vraiment, car la journée de travail est de 11h08, ce cycle lui permet d’avoir 2 à 3 week-ends d’affilée selon le mois. Si les vacations sont longues, les missions sont nombreuses et le temps passe vite. Il faut surveiller les retenus qui ne s’entendent pas toujours entre eux, assurer les transferts vers un autre centre comme les escortes pour les auditions devant le juge des libertés et de la détention, à la Cour d’appel ou au tribunal administratif ou vers les aéroports quand la reconduite est actée. Ce n’est pas toujours si facile que ça y paraît. Jouer les médiateurs pour éviter les conflits au sein du centre est une qualité indispensable pour ces missions.


Il y a, parfois, des moments cocasses.

Manon se souvient: «On devait emmener un retenu à l’aéroport, et je crois qu’il n’a pas trop apprécié la conduite de mon collègue, car il a vomi dans la voiture. (Les risques du métier) On a dû faire tout le trajet aller-retour avec l’odeur et tout nettoyer au retour.»


Manon apprécie ce cycle de travail qui lui permet de s’épanouir sur le plan privé. Elle avoue même qu’elle aurait du mal à revenir à un cycle hebdomadaire. Avec ce rythme décalé il est plus facile de prendre des rendez-vous (elle est disponible quand les autres travaillent), de faire les magasins sans souffrir de la foule du week-end et surtout d’éviter les bouchons.
Ça fait quelques bonnes raisons de vouloir rester sur son poste.

Mais ce n’est pas ce que Manon a prévu: lauréate du concours gardien de la paix 2020, elle attend son incorporation en école nationale de police. Elle aspire, en sortie d’école, à une affectation en police-secours dans un premier temps et souhaite rejoindre, par la suite, une brigade de protection de la famille. Nous lui souhaitons d’intégrer les postes qu’elle désire et de faire une belle carrière dans la Police nationale. Vous aimeriez, comme Manon, être affecté à la police aux frontières ? Ou en police-secours comme Steffi et Loïc, nos 2 autres ambassadeurs sur Objectif Police. D’autres missions et services sont accessibles aux policiers adjoints, vous les découvrirez dans la rubrique métiers

 

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