Réinventer sa vie professionnelle, exercer le métier de ses rêves, simples paroles ou passage à l’acte ?
À l’heure où la police nationale ouvre le recrutement des gardiens de la paix jusqu’à 45 ans pour enrichir et diversifier ses personnels, le moment est peut-être venu pour vous de saisir l’occasion de changer de métier et d’envisager une reconversion professionnelle.
Changer de métier pour changer de vie, donner du sens à ce que l'on fait ou se former à sa passion. Les raisons qui poussent à une reconversion professionnelle sont multiples mais toujours intimes et réfléchies. En 2021, près d’un actif sur deux entamait ou envisageait une reconversion professionnelle. Alors, pourquoi ne pas opter pour une profession enrichissante et sans routine, policier ? De policier adjoint à commissaire de police, de technicien à ingénieur de police technique et scientifique, tous les métiers de la police sont envisageables pour ceux qui y croient. Osez la découverte et faîtes des recherches sur les métiers qui vous conviendraient dans la police. Rencontrez des professionnels, délégués au recrutement ou encore policiers sur la voie publique, parlez de leurs métiers sur Objectifpolice.
Vous exercez dans le privé et le mot « concours » vous impressionne ? En fait, c’est la porte d’entrée à votre projet de reconversion qui vous offre des avantages non négligeables. Passer un concours, c’est vous donner du temps pour réussir en limitant les risques. Un temps précieux pour vous préparer tout en restant en activité, le temps de savourer votre réussite au concours et de vous organiser durant l’étape de pré-incorporation, le temps de vous former sur des thématiques passionnantes en école de police tout en étant rémunéré, puis le temps de la spécialisation pour des métiers à responsabilité qui vous ressemblent. Lors des épreuves orales du concours, vous pourrez valoriser vos compétences précédemment acquises, elles sont un formidable atout ! Identifiez celles communes à votre expérience et le métier de policier, à la spécialisation que vous envisagez, celles que vous souhaiteriez développer, elles ne feront que convaincre le jury de votre motivation et de votre capacité à devenir policier. Vous êtes demandeurs d’emploi ? Vous pourrez être accompagné par notre partenaire Pôle Emploi sur l’identification de vos savoir-faire et savoir-être, notamment par le dispositif gratuit « conseil en évolution professionnelle » (CEP).
Vous êtes fonctionnaire de catégorie C ? Vous pouvez devenir gardien de la paix (catégorie B) grâce au premier concours interne ouvert depuis 2 ans, tout en conservant les acquis de votre vie professionnelle actuelle. Vous êtes sportifs de carrière ? Vous partagez les mêmes valeurs et vous réussirez haut la main les épreuves sportives ! Tout un temps investi où vous aurez eu le courage d’agir pour votre réussite, fier du chemin parcouru, à l’image d’Emilie qui témoigne.
Le témoignage d’une reconversion réussie
Bonjour Emilie, qui es-tu ?
« Je m’appelle Emilie, j’ai 36 ans, je suis rentrée en école de police en avril 2017 et j’ai été affectée à laDirection départementale de la sécurité publique (DDSP) du Loiret, à Orléans. Je travaille au sein de l’Unité de protection sociale (UPS), à la Brigade de la protection de la famille et des mineurs (BDPF).
Que faisais-tu avant de rentrer dans la police ?
J’ai travaillé pendant 11 ans comme assistante sociale, d’abord en milieu hospitalier, auprès des personnes âgées, des personnes en grande précarité ainsi qu’en pédiatrie au titre de la protection de l’enfance. Ensuite, j’ai pris un poste d’assistante sociale au ministère de l’Intérieur où j’intervenais auprès de l’ensemble des personnels de police et de préfecture dans plusieurs départements. J’accompagnais les agents qui rencontraient des difficultés personnelles et/ou professionnelles et je leur apportais mon soutien au niveau du management et des conditions de travail.
Quelles étaient les motivations de ta reconversion professionnelle ? Combien de temps as-tu mûri ce projet ?
Au lycée déjà, j’hésitais entre le métier de policier et celui d’assistante sociale. Je me suis tournée vers le social car je trouvais que cela me correspondait plus à ce moment-là. Pourtant, au fil du temps, je ne croyais plus en mon métier d’assistante sociale, je n’avais plus le même engouement qu’à mes débuts et j’allais au travail à reculons. Je ne me voyais pas faire cela encore 30 ans ! J’ai parlé avec le conseiller mobilité carrière de la préfecture d’une éventuelle reconversion et le métier de policier est ressorti. Je ne voulais pas avoir de regrets alors je me suis lancée dans le concours de gardien de la paix. J’avais surtout peur de la réaction de ma hiérarchie qui, au final, m’a beaucoup soutenue. Je savais qu’une fois lancée dans ce projet, je devrais aller jusqu’au bout. L’échec ne m’était pas permis. J’avais peur de ne pas réussir à convaincre. Au total, il m’aura fallu 2 ans et demi pour parvenir à mes fins, entre la préparation du concours et la sortie d’école. Je l’ai ressenti comme un vrai parcours du combattant mais cette reconversion atypique, j’en suis fière !
Qu'est-ce qui te plaît dans ton métier de policier ?
Il n’y a pas de routine, on touche à tout. Au cours de la même journée, je me suis retrouvée à faire mon travail d’enquêteur à la brigade des mineurs mais également aux côtés des collègues de voie publique au moment des violences urbaines ! Et puis, il y a l’adrénaline, même en tant qu’enquêteur ! Ce travail de recherche, de chasse aux indices pour trouver ce petit quelque chose qui va permettre de faire basculer l’enquête, les interpellations, tout cela me plaît beaucoup. Les auditions de mis en cause, surtout sur les procédures de viols, sont stratégiques, prenantes, stressantes. C’est un véritable jeu d’acteur, où enquêteur et mis en cause s’observent, se testent. Le fait de pouvoir démontrer la vérité est la satisfaction ultime.
Que t'apporte ta précédente expérience professionnelle dans ton travail au quotidien ? Dirais-tu qu'elle est une aide dans tes missions ?
Je connaissais « la technique », c’est-à-dire l’organisation, le réseau des professionnels agissant dans le cadre de la protection de l’enfance, des violences conjugales et avec qui nous travaillons régulièrement. Cela m’a beaucoup aidé. Sur un plan plus psychologique, on doit être dans l’écoute attentive, sans jugement mais en restant objectif afin que les victimes soient suffisamment en confiance pour nous parler parfois de choses très intimes. En tant qu’assistante sociale, j’avais ce savoir-faire de recueil de la parole. Que l’on soit assistant social ou policier dans une telle unité, la prise de recul est vitale, sinon on ne tient pas. Il y a parfois des personnes qui nous touchent sans que l’on sache pourquoi. Il faut savoir se protéger et passer à autre chose. Cet aspect psychologique ne s’apprend pas à l’école, ça fait partie de notre personnalité.
Le regard que tu portes sur une procédure de protection de mineur, par exemple, en tant que policier est-il différent de celui que tu aurais porté en tant qu'assistante sociale ?
Le regard et le travail ne sont pas tout à fait les mêmes. En pédiatrie, l’équipe médicale me rapportait des éléments d’inquiétude. Je discutais avec l’enfant, les parents et je rédigeais les informations préoccupantes. L’assistant social travaille sur la protection « physique » de l’enfant, en lien avec les parents et l’enfant lui-même, pour trouver des solutions. Souvent, la procédure judiciaire arrive quand le social n’a pas permis de régler les choses ou quand c’est déjà allé trop loin. Maintenant, je vais au bout des choses et la finalité n’est pas la même. Le recueil de la parole me semble plus complet. Il y a bien sûr le côté répressif mais on est aussi dans l’éducatif, dans la compréhension des choses : on se doit de comprendre les raisons des violences, du passage à l’acte. Quels sont tes projets au sein de la police ?
Je pense que la BDPF était un bon intermédiaire entre ma vie professionnelle d’avant et celle d’aujourd’hui. J’ai besoin de voir autre chose du métier, aussi j’ai demandé à partir au service de quart. J’espère également partir prochainement à la formation d’officier de police judiciaire (OPJ). »
Texte interview : DGPN/SICoP
Une nouvelle carrière en police vous tente ? Les inscriptions au concours gardien de la paix clôturent le 22 juillet 2022, découvrez en détail ce recrutement ou inscrivez-vous sur cette page. Pour les fonctionnaires et agents de l’État,des collectivités territoriales, des établissements publics, ou encore militaires, un concours vous est dédié, toutes les informations sur cette page.
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